Auguste Le Breton : Rififi pour un laguiole
Producteur de policiers, le romancier a inspiré des films inoubliables
Auguste Montfort, dit Le Breton, est un écrivain français (18 Février 1913/31 Mai 1999) célébré hier, aujourd’hui et demain pour avoir inventé en littérature le mot « rififi » mais surtout auteur prolifique de romans policiers, ayant mis son œuvre tout comme ses héritiers, Frédéric Dard, Albert Simonin et Michel Audiard, au service de l’argot. A ce titre, auparavant le verlan s’écrivait verlen. C’est Auguste Le Breton qui a introduit ce terme.

Le Clan des Siciliens, film magistral tiré du roman éponyme.
D’un père clown-acrobate à une mère qui s’en défait, sa jeunesse comme pupille puis gardien de vaches est en mille morceaux qu’il racontera dans « les Hauts Murs et la Loi des Rues ». Couvreur et terrassier, il fréquente assidûment les mauvais garçons de Saint-Ouen qui le surnomme « le Breton » où il joue le bookmaker. C’est « du rififi chez les hommes » édité dans la collection Série Noire qui fait de lui une star du policier « à la française » et qui deviendra un film de Jules Dassin. Rififi va entrer dans les dictionnaires et faire le tour du monde. S’enchaînent plus de 80 romans dont la plupart seront portés à l’écran comme « Razzia sur la chnouf », « Bob le Flambeur », « du rififi à Paname » ou « le clan des Siciliens » qui mettra en scène trois monuments du cinéma français : Alain Delon, Jean Gabin et Lino Ventura.
Un laguiole dans un roman

Le laguiole a le droit de cité dans ce roman noir.
Ce petit homme, toujours coiffé d’un béret ou d’une casquette a ses habitudes à Ploudaniel dans le Finistère, sa Bretagne Natale. Son écharpe sur les épaules et son couteau laguiole en poche qu’il utilisera dans un roman en 1973 « Les Pégriots », la vie romancée de Jo les cheveux blancs dit la Terreur où il fait revivre la pègre de la première moitié du XXème siècle.